Cet article analyse les aspects les plus réussis du film d’Alain Nahum Des gens qui passent (2009), en tant qu’adaptation fidèle à l’esprit d’Un cirque passe (Modiano, 1992). Nahum réussit à créer « le climat Modiano » à travers une attention aux personnages, aux objets, aux couleurs, et à la lumière, entre autres procédés. L’article analyse également des transpositions et des résonances – surtout avec l’univers modianien mais aussi avec Godard. La disparition qui est au cœur de l’histoire est cependant plus complexe dans le roman, et l’aspect familial est moins complet dans le film. Nous analysons ces pertes à travers l’idée de dédoublement. Nous nous penchons également sur la présence importante, quoique subtile, des années noires dans l...